Tribune de la Gauche anticapitaliste...

Publié le par NPA 06 Ouest

La semaine dernière, une meilleure préparation des émissions et une plus grande pugnacité du candidat ont permis de mieux faire connaître la campagne du NPA.

Philippe Poutou peut susciter de la sympathie et avoir un certain écho en se faisant porte-parole de la souffrance sociale et en opposant son statut d’ouvrier à celui de ses interlocuteurs, professionnels de la politique ou journalistes établis.

Cela ne signifie pas pour autant que les problèmes posés par la ligne politique du NPA soient réglés.

Vouloir être porte-parole de l’indignation sociale est une chose mais que propose-t-on après ? Peut-on se contenter de dire qu’il faut rompre avec le capitalisme et que pour cela les travailleurs doivent prendre leurs affaires en main ?

Est-il utile d’expliquer ensuite les difficultés par la démoralisation des travailleurs sans rien proposer de concret pour tenter d’en sortir ?

 

Que Génération précaire ait classé le NPA bon dernier à propos de ses positions sur la précarité dans la jeunesse (« Le NPA a certes des propositions mais non chiffrées et irréalistes ») devrait nous alerter !

La surenchère revendicative n’est pas forcément le meilleur moyen d’avoir de l’écho dans le mouvement social.

 


Choisir, pour exister face à la dynamique autour de Jean-Luc Mélenchon, de faire un pronostic hasardeux (« le FdG ira fricoter avec le PS après les présidentielles ») est un autre problème.

Car là, pour donner raison au NPA, il ne reste plus qu’à espérer que le FdG ira au gouvernement avec Hollande, ce qui, de fait, serait un sacré recul du point de vue de notre camp social.

 

Au Parlement, le FdG a voté contre le nouveau traité tandis que la majorité du PS s’abstenait. Jean-Luc Mélenchon a maintes fois indiqué qu’il n’irait pas au gouvernement avec le PS, Marie-George Buffet a dit (sur France Inter) qu’elle ne voyait pas l’utilité d’aller dans un gouvernement pour y mener une politique d’austérité. Il ne s’agît pas d’avoir une confiance aveugle dans la parole les dirigeants du FdG, mais nous devrions nous servir de ces déclarations comme autant de points d’appui au lieu de se complaire dans la suspicion.

En effet, « Battre Sarkozy sans faire confiance à Hollande » est non seulement un slogan maladroit (la seconde partie relativise bien trop la première) mais surtout il n’aurait de sens que si dès à présent on proposait une alternative ou au moins une opposition de gauche aux politiques d’austérité.

Celle-ci ne peut se résumer aux luttes sociales et à un NPA affaibli et isolé, choix qui a été hélas confirmé pour les législatives.

 

Face à la brutalité de la crise et des attaques en cours ou à venir, il faut au contraire essayer de rassembler, sur le terrain social mais aussi politique, toutes les forces de gauche qui s’opposent à l’austérité.

C’est ce que propose la Gauche anticapitaliste.

Publié dans Vie du NPA...

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