Régionales 2010 dans le 06 : Urgence écologique...
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Certes, les responsabilités sont ici partagés entre les choix tardifs et mal pensés de la Région (qui a eu 12 ans tout de même pour faire de réels progrès) et les politiques libérales de
démantèlement de la SNCF (votées, il faut le rappeler, par la droite, la gauche et les Verts à Strasbourg), qu’on oppose ensuite aux Régions.
Aujourd’hui les voies sont largement insuffisantes en nombre et en qualité, le prix du billet est encore trop lourd pour la majorité de la population qui n’a pas accès à des billets à taux
réduit, comme il est trop souvent annoncé.
Ainsi on en est à la pose de la première pierre de la nouvelle voie Aubagne-Marseille, décidée …en 1953.
La rénovation de la ligne Marseille-Aix est un échec scandaleux : non seulement elle n’est pas doublée partout, mais elle n’est pas électrifiée, une aberration du point de vue
écologique.
Les libéraux disent maintenant que les TER sont chers, inadaptés, et demandent leur remplacement par des bus.
C’est donc, de nouveau, un choix de société pour les transports qui se pose.
Nous demandons que des efforts sérieux, cohérents, de long terme soient réellement engagés en faveur du rail, soit, démonstrativement et définitivement, le choix écologique.
Nos propositions...
La région doit montrer l’exemple en supprimant les délégations au privé des lignes de bus qu’elle gère (ces compagnies autocaristes pratiquant une politique de dumping social) pour les
coordonner, sous maîtrise publique, avec une politique du rail appropriée. Que ce soit pour le fret (où il faut enrayer immédiatement la fermeture du dépôt de Miramas), et le ferroutage, avec la
construction d’une liaison entre la zone de Fos et l’Italie, par un tunnel sous le Mont Genèvre. En effet l’aménagement de la ligne du Val de Durance qui a dé buté est insuffisant au vue des
enjeux écologiques et économiques. Le doublement de la voie et son électrification avec un tunnel sous le Montgenèvre permettraient la liaison du Sud-Est de la France avec le Nord de l’Europe,
une liaison Italie-Espagne. Cette nouvelle percée sous les Alpes entraînera le désenclavement du département des Hautes-Alpes. Cette liaison capterait le flux croissant des poids lourds venant de
l’Europe du Nord et de l’Est qui passe aujourd’hui par Nice Cela devra s’accompagner d’une politique volontariste favorable au Fret ferroviaire, afin d’enlever les camions des routes et de rendre
pérennes de nombreuses voies ferrées. Une attention toute particulière devra être portée au type de marchandises transportées. Cette ligne ne sera pas destinée à la seule utilisation d’une LGV
mais bien à l’intérêt général avec le trams-train entre Briancon et Sisteron (desserte dans l’ensemble des gares avec cadence adaptée à l’utilisation de la population locale) .L’amélioration de
la liaison Grenoble/Sisteron doit venir compléter et renforcer la liaison entre PACA et Rhône-Alpes et permettre l’abandon définitif de tout projet autoroutier. La grande ligne Briançon-Paris
doit rester sous financement d’État.
Nous nous opposerons donc à sa transformation en ligne « d’intérêt général » à la charge des régions et à la fillialisation de la SNCF qui l’accompagne.
Que ce soit pour le trafic passager où, comme dans la région parisienne, il faut un véritable réseau de TER. Il faut qu’il soit densifié fortement et rapidement (et que donc qu’on rouvre les
petites lignes qui ont été fermées, correctement cadencées. Les gares doivent devenir de véritables connexions, avec les bus, trams, des parkings sécurisés pour les voiture et les deux-roues. Il
faut répondre efficacement aux besoin des jeunes, destiné à mieux desservir les lieux d’études, de manière plus régulière et à moindre coût. Il en va de même quant au développement des transports
nocturnes, outil essentiel pour l’accès aux loisirs des jeunes.
Pour les infrastructures routières, Digne est enclavé. Sur le 04 le choix d’une trois voix pour relier la préfecture à la région sera le nôtre en opposition au projet d’autoroute qui va encore
utiliser les fonds publics pour le profit du privé . De plus ce projet participerait encore à l’exclusion des précaires dont le département détient tristement le record en pourcentage de
population. Les autocars peuvent avoir l’avantage de desservir les centres des villages alors que les gares en sont parfois éloignées, et ils sont moins polluants que les voitures
individuelles : il faut une gestion en régie régionale du transport public dans les zones rurales également. Digne est l’unique sous-préfecture à ne pas être reliée au réseau TER. Il
faut :
une remise en route de la voie ferrée Digne-ST Auban. sans rupture de charge à
Digne et avec une interopérabilité des réseaux. Il faut donc en même temps assurer les interconnexions avec la route, en construisant les parkings nécessaires de regroupement pour rejoindre les
trains.
Le maillage du réseau avec un développement
de liaisons AIX-Digne, Gap/DIgne et la liaison de la gare TGV à la ligne Rognac/Aix.
La création d’une gare multimodale à Digne,
regroupant SNCF, Chemin de Fer de Provence, Transport Urbain Dignois, Bus, …
A Nice, l’électrification de la ligne et son
intégration dans le schéma directeur de transports en commun en site propre, en complémentarité avec le tram de Nice. Le maintien de la ligne rive gauche et son passage en rive droite du Var de
St-Laurent du Var à la zone de Carros/Le Broc.
La poursuite à un rythme plus soutenu de la
régénération des voies ferrées,
L’achat et la remise aux normes du matériel
roulant, le remplacement des moteurs par du matériel moins polluant, plus économique et silencieux.
Une gestion de service public qui réintègre
dans le réseau ferré national la ligne des Chemin de Fer de Provence (CFP).
Nous nous opposerons à la délégation de service public attribuée par le conseil régional actuel à Véolia, pour contraindre la SNCF à en reprendre la gestion, au même titre que toutes les lignes
ferroviaires du réseau ferré de PACA.
Cette politique sera bien entendu impossible à mener à bien si on ne s’oppose pas parallèlement à la mise en concurrence engagée par Bruxelles.
Il faut une vision globale.
Le TGV n’est pas réservé aux riches et les investissements correspondants peuvent être justifiés par la nécessité de diminuer les transports aériens sur les courtes et moyennes distances. Les
autocars peuvent aussi avoir l’avantage de desservir les centres des villages alors que les gares en sont parfois éloignées, et ils sont moins polluants que les voitures individuelles. Déjà
il faut mettre fin à la superposition de responsabilité concernant les transports entre collectivités locales : il faut une régie régionale publique unique des transports publics (rail, bus,
métro, tram).
Et enfin tous les transports de proximité doivent être gratuits. Bref, il faut donner à tout le monde une vraie raison de laisser la voiture à la maison pour les transports quotidiens.
Du point de vue d’une telle ambition, d’une telle urgence, la politique de la Région s’apparente plus à de la communication masquant son inefficacité qu’à une véritable politique de long
terme.
Ainsi de son soutien à la LGV.
Il est faux de prétendre que cette voie pourrait aisément s’étendre au-delà de Nice.
Elle ne servira en réalité qu’à une minorité de privilégiés pour rejoindre plus aisément la capitale.
Elle va détruire des terres agricoles appartenant aux petits paysans. Gagner 1/2 h dans le trajet Paris Nice justifie t-il toutes les conséquences que la construction de la LGV engendre ?
D’autant qu’on sait bien que les financements dont sont dotés les TGV rendent impossibles ceux qui seraient nécessaires à la réussite d’un véritable réseau performant de proximité.
En tout état de cause le financement des lignes LGV ne peut entrer en concurrence avec les transports régionaux. Il n’est donc pas question de détourner des subventions du Conseil Régional pour
un projet dont la population de la région ne contrôle ni les tenants ni les aboutissants.
D’un point de vue écologique, nous nous opposons avec fermeté au projet commun gauche/droite et État/Région de construction d’une ville nouvelle à l’ouest de Nice.
Dite « OIN : éco vallée » il s’agit en fait du bétonnage massif de 10000 hectares (soit le double de la superficie de la ville de Nice) d’une des rares zones encore protégée
de la Région niçoise dans la Plaine du Var. Le « développement durable » de Messieurs Estrosi-Sarkosy-Ciotti et de la gauche institutionnelle, c’est tout simplement du capitalisme
vert : on garde le fond de commerce « capitalisme », et on repeint la façade en vert ! Or modèle capitaliste/ultra-libéral est totalement incompatible avec l’écologie.
S’il était mis en œuvre ce projet déboucherait sur la construction de fait d’une nouvelle ville et ouvrirait la voie à un nouveau port de grande ampleur, amenant à la construction de 5 nouveaux
ponts sur le Var et mettant ainsi en péril la nappe phréatique qui alimente un tiers du département des Alpes-Maritimes, l’espace protégé Natura 2000 dans l’estuaire du fleuve, et détruisant les
derniers espaces agricoles de la plaine du Var.
Il y a ainsi trois enjeux majeurs dans cette OIN.
Ils sont environnementaux, humains et démocratiques :
- Enjeu environnemental. Il y a la Zone ZICO (Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux) sur le Delta du Var qui doit être maintenue coûte que coûte, car plus aucun espace ne leur est
réservé pour des pauses migratoires. Il faut également prendre en considération la nappe phréatique du sous-sol de la plaine, qui fournit un tiers du département en eau et qui pourrait bien pâtir
d’une activité humaine trop intense au-dessus d’elle. Il faut pouvoir garantir aux consommateurs et consommatrices une eau de qualité directement au robinet. Et bien sûr, il y a les parcelles
agricoles et les espaces verts qu’il faut défendre à tout prix pour conserver une ceinture verte autour de Nice, et préserver le peu de biodiversité qu’il nous reste pendant qu’il en est encore
temps. La liste n’est pas exhaustive !
- Enjeux humains et sanitaires. La Plaine du Var est une zone inondable comme le prouve l’expérience de 1994. Trois morts, Aéroport inondé et la 202 coupé pendant plusieurs jours.
- Enjeu démocratique. Le débat public dans le cadre d’une OIN n’est pas à l’ordre du jour (contrairement aux débats publics prévus dans le cadre d’un PLU). Les populations concernées subissent ce
que l’État décide pour elles. D’autre part, entre la loi Littoral, la loi Montagne, et l’OIN, quasiment plus aucun espace ne sera du ressort des communes, et donc plus rien ne sera soumis à un
débat public. Une véritable usine à gaz ! Un mille-feuilles de réglementations qui seront autant d’embûches pour les formalités auxquels peuvent être confrontés les citoyens et citoyennes.
Impulsé par l’État de manière autoritaire sous la forme d’une Opération d’Intérêt National (OIN), sans aucune consultation de la population, ce projet est donc non seulement anti-écologique, mais
aussi antidémocratique, et donc totalement inacceptable pour notre région.
Notre région riches en biodiversité possèdent cinq parc régionaux et trois parc nationaux qui sont soumis à des pressions immobilières et différents intérêts privés
qui voudraient le déclassement des zones préservées en bordures des parcs.
L’aménagement de structures à but touristiques, sportifs ou culturel doit être fait avec les différentes associations concernées et non comme a été mené le projet (espérons-le abandonné sous sa
forme actuelle) des « Balcons du Mercantour »
Nous nous engageons à accorder la priorité aux économies d’énergie et au développement du solaire et de l’éolien, de la géothermie et d’autres technologies
d’énergies renouvelables qui rencontrent chez nous des conditions si favorables.
Mais il ne peut s’agir en aucun cas de mettre en place un nouvel eldorado pour les entreprises de l’énergie qui profiteraient de la privatisation d’EDF et de l ‘ouverture du marché de
l’électricité à la concurrence.
Nous défendrons une énergie 100% service public avec contrôle démocratique sur les choix de production. Pas question non plus de céder au gigantisme de projets pharaoniques et d’encourager la
folle course en avant des dépenses d’énergie.
Nos propositions...
La priorité doit être à la satisfaction des besoins sociaux dans le respect de l’environnement. Cela passe nécessairement par le débat démocratique sur les projets, la relocalisation de la
production et la création d’emploi. Dans ce cadre, il n’est pas question pour nous de continuer à subventionner, sous quelque forme que ce soit, l’industrie nucléaire et en particulier le projet
ITER.
Nous nous engageons à mener une politique offensive de défense des terres fertiles.
Une telle politique présente deux volets :
La critique de l’agriculture intensive,
laquelle, dans notre Région en particulier, repose trop souvent sur l’exploitation éhontée d’une main-d’œuvre dite à tort saisonnière, et largement privée des droits sociaux élémentaires
Le soutien à une agriculture paysanne,
nourricière et de proximité, respectant les salariés, ce qui implique d’abord de conserver les terres agricoles à leur usage ; puis d’encourager de jeunes agriculteurs à s’installer et
donc les aider à vivre décemment de leur travail, en particulier en développant les débouchés en dehors des circuits de la grande distribution. Tolérance zéro pour les OGM et les trusts de
l’agro-business. Il faut envisager une autre agriculture.
Nos propositions...
Tout emploi salarié dans l’agriculture d’une
durée supérieure à trois mois consécutifs doit faire l’objet d’un contrat de travail à durée indéterminée (CDI). Tout travailleur étranger titulaire d’un CDI doit recevoir une carte de séjour
temporaire renouvelable ou, le cas échéant, une carte de résident.
La relocalisation de la production agricole
est nécessaire pour limiter les transports et les consommations d’énergie, retrouver la liberté d’utiliser des semences adaptées aux terroirs pour limiter l’usage de produits chimiques, préserver
ou reconquérir le droit à la souveraineté alimentaire au Nord comme au Sud. L’impact négatif de l’agriculture intensive sur les modifications du climat, sur la qualité de l’environnement, sur la
qualité de notre alimentation, sur notre santé et sur la biodiversité, est trop important pour pouvoir continuer sur les mêmes règles
Le Conseil Régional doit agir pour favoriser
la relocalisation d’une agriculture paysanne c’est-à-dire : préserver les terres agricoles péri urbaines, revitaliser les territoires ruraux avec les agriculteurs et non pas en dehors de
l’agriculture. La politique de la Région doit être clairement volontariste.
Par une Action sur le foncier :
C’est un des facteurs essentiel qui limite la
possibilité de redéployer l’activité agricole aussi bien à proximité des villes que dans les arrière-pays
gel des grands projets d’infrastructures qui
consomment de l’espace péri-urbain et le long des grands axes de communication existants
remise en cause critique du contrat de plan
État-Régions dans ces domaines
clause de sauvegarde foncière sur les projets
à l’étude.
Action sur les SAFER instrumentalisées par
des affairistes.
Créer un fond régional foncier (terres
acquises par cession volontaire compte tenu de la valeur nouvelle après PLU par un fonds régional sur le modèle des SAFER) et louer à de jeunes agriculteurs désireux de s’installer ou de
s’agrandir, sans privatisation de l’outil de production.
réhabilitation de formes de propriété commune
et de gestion en "bien commun" pour lesquels il existe des racines et des dispositifs mais qui doivent être actualisés
Par une Action sur la formation
les lycées agricoles sont désertés et de
toutes façons, ils délivrent encore, la plus part du temps, un message d’intensification qui n’a pas varié depuis 50 ans. Dans ce domaine comme en d’autres, favoriser les associations qui sur le
terrain œuvrent pour le maintien d’une agriculture en périurbain et le développement de l’agriculture paysanne dans les territoires ruraux.
Les cantines scolaires (lycées) devraient à
travers les EPCP doper cette agriculture de proximité que nous souhaitons développer.
La sauvegarde des espaces naturels, forêts,
garrigues, zones humides, côtes, cours d’eau qui sont d’une grande richesse dans notre pays. On ne peut plus continuer à détruire ce patrimoine qui est essentiel pour la biodiversité et pour la
qualité de vie en Provence. Nous nous opposerons vigoureusement à la marchandisation des espaces naturels et des activités qui y sont librement pratiquées dans le respect de la nature.
La maîtrise de la ressource en eau est un objectif récurrent dans notre région.
De grands travaux publics ont toujours été indispensables au développement de l’agriculture comme à la création et à la vie dans les villes.
Le réchauffement climatique et le mésusage de cette ressource essentielle, pourraient menacer à court terme nos sources d’approvisionnement. Pour faire face à cette menace, nous estimons qu’une
gestion publique dans l’intérêt de la collectivité est indispensable.
L’eau est essentielle à la vie.
Elle doit être considérée comme un bien commun.
Pour cela il faut un véritable service public et des Régies municipales ou communautaires.
A travers ce constat, nous ne pourrons défendre un développement économique basé sur le tourisme sur la Côte ou dans les Alpes qui gaspillent les ressources (canons à neige…) et qui précarise les
salariés, surtout saisonniers.
Nos propositions...
La Région est propriétaire du canal de Provence et serait idéalement placée pour engager cette politique, en demandant que les collectivités reprennent la maîtrise publique de la gestion de
l’eau.
Il faut rendre le canal de Provence à sa fonction première d’aménagement du territoire et en particulier d’aide à l’agriculture et non pas d’entreprise commerciale.
Pour la fixation des prix, nous ferons prévaloir le principe de la priorité à l’utilité publique ainsi que de la progressivité des tarifs.