Nice, la Poste, le 28 juillet...

Le mardi 28 juillet, répondant à l’appel des postières et postiers de Carros et de St-Martin du Var, les militants du NPA étaient à nouveau présents pour défendre les salarié-e-s toujours menacé-e-s de sanction, le service public postal et plus spécifiquement pour défendre le droit de grève si sévèrement mis à mal dans notre région.

Le rassemblement avait lieu sur la Place Massena, à 16h00, à l’appel de la coordination CGT et CFDT du mouvement, avec une grève éprouvante mais digne, qui dure désormais depuis 45 jours !

Prenant la parole au nom de l’UD-CGT, Didier Turrini responsable départemental de la CGT 06 a rappelé à quel point cette lutte est difficile (45 jours de grève, et pour certain-e-s des fiches de paye à 400 € en juin !), mais aussi à quel point la solidarité des syndicats, des partis politiques et des élus (notamment communistes) a permis de faire bouger les choses, en accentuant la pression sur la direction départementale de la poste. L’occupation de la direction départementale de la poste la semaine dernière a ainsi permis de contraindre la Poste à négocier, et le formidable élan de solidarité qui a permis de collecter plus de 14000€ de dons par souscription a permis de soutenir la grève des postières et des postiers et de leur donner les coudées franches pour négocier dignement sans céder aux pressions de leur direction.

Cette réorganisation du travail dans notre département s’inscrit dans le cadre du projet "Facteur d’Avenir", qui prévoit de diminuer le nombre des tournées, de supprimer des postes de postières et de postiers. Ce projet, s’il voyait le jour, conduirait aussi à défaire le lien entre la population et les facteurs (dans les villages ou dans sa ville, on n’aurait plus "son" facteur), et à fermer des bureaux de postes soit totalement, soit plusieurs jours par semaine, comme cela a failli être le cas à Contes il y a peu ! Il conduirait aussi à faire payer les services jusqu’ici universels de la Poste, comme le principe d’une distribution du courrier à J+1 partout. C’est ainsi, avec la transformation de la poste en "société anonyme" dès janvier 2010, la privatisation annoncée de ce service public essentiel qui se profile, dans le cadre de l’ouverture totale à la concurrence du secteur du courrier dès 2011 prévue par les directives européennes. Et ce ne sont pas les déclarations rassurantes du député-maire-ministre Christian Estrosi, en charge du dossier, qui pourront nous faire oublier que les risques de privatisation sont réels, comme à Air France, France Télécom, GDF et EDF.

A la fin de son allocution, Didier Turrini a appelé à un "Tous Ensemble" de luttes et d’actions, non seulement dès cet été si la direction de la poste ne devait pas céder dans les négociations, mais aussi à la rentrée, pour construire un mouvement social d’ampleur.

Il faut bien ça, pour donner une claque à la droite et à Sarkozy, car même pendant l’été les projets inacceptables pleuvent (travail le dimanche, Hadopi 2, taxe carbone, suppression de la taxte professionnelle, ouverture du capital de la poste), et les coups bas ne prennent pas de vacances !

Tous ensemble ne lâchons pas la pression : c’est dans les luttes qu’on gagnera !

Pour le comité NPA de Nice, Antonio Molfese.