Cannes, convocation policière après la manifestation du 04 septembre...

Publié le par NPA 06 Ouest

Henri Rossi est convoqué lundi 13 septembre à 9h 00 au commissariat de police de Cannes suite à la manif du 04 septembre à Cannes. 
  
Venez nombreuseses et nombreux
 lundi à 9h00
devant le commissariat soutenir Henri Rossi.
 

Ci-dessous le récit d'Henri concernant le déroulé de la manifestation : 

 

"Polices municipales dont certains agents se sentent pousser des ailes, dans cette atmosphère de restriction de nos libertés : à quatre reprises ces jours-ci, à Cannes, au Cannet, à Mandelieu des policiers sont venus prétendre interdire à nos militants de distribuer sur les marchés les tracts qui annonçaient notre rassemblement.

Le Sous-Préfet prenait, lui, les dispositions pour l’empêcher : ne nous faisait-il pas annoncer  en effet par mel de la préfecture, hier soir à 17h50, c’est-à-dire au moment où plus personne n’est joignable en sous- préfecture et en préfecture, l’interdiction de nous rassembler devant le Monument aux morts et le refus du trajet proposé pour notre défilé, sans aucune alternative ?!

Ne nous harcelle-t-il pas, depuis peu, pour les déclarations de cercle de silence ?

RESISTER, oui nous devons résister à ces tentatives de nous museler.

"Le verbe résister doit toujours se conjuguer au présent" affirmait jusqu’à sa disparition Lucie Aubrac."

Le samedi matin, le maire à qui j'avais téléphoné, et qui ne comprenait pas la position du sous-préfet, nous avait autorisé à nous rassembler comme prévu devant le monument aux morts, côté sud de la mairie, et à défiler sur l'itinairaire choisi, avec des escortes de la police municipale dont le directeur devait me téléphoner pour en arrêter les modalités. Ce qu'il fit.

A 14h20 le responsable du dispositif de la PM, me rencontrait et se mettait à notre disposition.

Mais à 14h30, il me présentait un gradé de la police nationale entouré de deux autres flics qui me déclarait que le maire n'avait aucune compétence pour nous laisser défiler et que la voie publique était du ressort du sous-préfet. Les RG : même discours.

Donc lui, appliquait cette décision et nous interdirait de partir.

Nous avons donc décidé d'inverser l'ordre des choses et de voir après le discours que je prononçais presqu'aussitôt.

Et après, cela a dégénéré : devant la volonté des 250 participants de ne pas en rester là, nous avons collectivement décidé de parcourir une cinquantaine de mètres symboliquement pour faire un sitting au carrefour tout proche et nous disperser ensuite.

Ce que j'ai annoncé aux flics interloqués qui, bûtés, ont exigé que l'on arrête immédiatement notre mouvement qui avait commencé sur la chaussée.

Comme réponse, nous sommes partis dans l'autre sens, en applaudissant !!

Au bout de 100m on a fait un nouveau demi tour ! Et nous nous sommes à nouveau arrêtés tandis qu'à deux reprises le chef des flics m'interpelait, voulant me conduire au commissariat une première fois (menace de garde à vue ?).

Devant la réaction de plusieurs camarades du collectif il s'est dégonflé et m'a donné 2mn, "pas une de plus" pour faire évacuer la voie publique.

Ce que je me suis bien gardé de faire leur disant (il était toujours flanqué du RG) que tout cela était le résultat d'un ordre stupide du sous-préfet et de l'exaspération de la population, qui en avait marre du sarkozysme et qu'il fallait qu'ils disent à leur hiérarchie, dans leur rapport, que les choses devenaient très grave, que pour notre part nous étions dépassés par le nombre (dans la déclaration nous avions annoncé "50 personnes ou plus") et par autant de détermination et de résistance, qu'à voir le public, ce n'était ni des "jeunes en capuches", ni des "terroristes barbus", mais des gens simples, jeunes et moins jeunes, du peuple (ce qui nous a frappé à nous aussi, du reste, en découvrant beaucoup de têtes nouvelles à cette manif !).

10 mn plus tard, d'accord avec le collectif, j'annonçais la dispersion ...et le flic prenait mes coordonnées en vue d'une prochaine convocation pour 25 minutes d'occupation illicite de la voie publique !

Bel après-midi de septembre qui a réjoui le collectif lequel est resté très uni dans cette foutue pagaille provoquée par la police. Nous nous sommes promis de ne pas en rester là ...et déjà, de nous retrouver mardi à Nice !

Amitiés à tous, Henri.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article