Communiqué du Collectif de soutien aux demandeurs d’asile du 06...
Nous venons de vivre, ce mercredi 15 septembre 2010, une journée historique :
la République a accordé à Nice le concours de la force publique à l’expulsion locative d’une femme de 79 ans dont nous saluons sobrement la mémoire comme l’ont fait ceux et celles qui, ce mercredi soir, ont déposé une fleur, un bouquet, une gerbe sur un lieu de vie devenu trop tôt un lieu de souvenir...
la République, dans le 06, a accepté que des enfants de demandeurs d’asile vivent désormais dans la rue avec leurs parents chassés d’hôtels, faute de financements. Après s’en être pris aux Roms et aux demandeurs d’asile célibataires (contraints de fuir dans l’arrière-pays), c’est le tour des familles et ça a commencé, ici, ce mercredi (des dizaines de familles vont quitter les hôtels ces jours-ci)
la République, à Nice, organise la mise en danger de la vie d’autrui en faisant croire que des familles sous Eurodac ( justiciables d’une demande d’asile en raison du fait indéniable qu’elles ont passé plus de 6 mois en France sans être reconduites en Pologne ou dans un autre pays de l’Union Européenne) se sont dérobées à des convocations de la Police de l’Air et des Frontières. C’est totalement faux mais, en attendant, l’arbitraire préfectoral les force à vivre 12 mois supplémentaires dans la peur d’une expulsion et dans l’angoisse de ne plus avoir de toit.
la République, à Cannes, convoque ce jeudi des citoyens non-violents au commissariat après avoir, lundi, réservé le même sort à notre ami Henri ROSSI, de la Ligue des Droits de l’Homme, pour une manifestation autorisée par le maire de Cannes
Une vieille dame décédée, des dizaines d’enfants à la rue avec leurs parents, des demandeurs d’asiles célibataires sous tente dans l’arrière-pays pour échapper au harcèlement des rondes policières, des citoyens intimidés :
alors, oui, il nous faut manifester massivement notre honte et notre colère : sous les fenêtres du Maire, Ministre de la-dite République, vendredi dès 8h15, à l’occasion du Conseil Municipal.
Sans haine mais sans crainte, soyons de plus en plus nombreux, venus de partout dans la société, pour dire "ça suffit" ! à ces illettrés du bien commun qui mèneront un jour la France devant les Tribunaux.
Restons bien ensemble !
Pour le Collectif Bernard NEUVILLE