Loi HADOPI : Sarko veut passer en force...

Publié le par NPA 06 Ouest

Après le revers cinglant symbolisé par le rejet de la loi « Création et Internet », dite loi « Hadopi », à l'Assemblée nationale, le gouvernement et Sarkozy imposent le réexamen du texte, le 29 avril. 

 


Si la loi « Hadopi » a suscité tant de polémiques, c’est bien parce qu’elle est particulièrement dangereuse pour la culture et les libertés. La résistance s'organise pour empêcher la ministre de la Culture, Christine Albanel, d'imposer le texte. L’euphorie toute relative faisant suite au rejet de la loi devant une Assemblée pitoyablement déserte, a bien vite été rattrapée par la vigilance. Vexé, Sarkozy est prêt à tout pour faire passer ce projet liberticide. Le dispositif appelé Hadopi est contraire à tous les principes républicains !

« Rien ne fera changer d'avis Nicolas Sarkozy, personnellement engagé sur ce dossier pour servir les intérêts de ses amis du show-biz et autres industriels du divertissement », résume Jérémie Zimmermann, porte-parole de La Quadrature du Net. Un sentiment d’impuissance qui grandit à mesure que les lois sont votées. Nous ne sommes pas dupes. Sarkozy ne va pas laisser tomber. « Sarkozy a déjà démontré son entêtement forcené et sa volonté de balayer d'un revers de la main toute critique, qu'elle vienne de la Commission européenne, du Parlement européen, du sein même de sa majorité, ou de la quasi-totalité des acteurs économiques et sociaux d'Internet. Désormais, le président passe même outre le rejet du texte par le pouvoir législatif. Sachant que cette loi consiste à court-circuiter l'autorité judiciaire, on ne peut que constater la volonté d'éradiquer tout contre-pouvoir démocratique à l'omnipotence présidentielle », conclut Gérald Sédrati-Dinet, analyste pour La Quadrature du Net.


Devant une telle évidence, les associations et les internautes font grandir le mur de la résistance et réclament le retrait pur et simple du texte, assorti de la démission de Christine Albanel. Des mobilisations sont, elles aussi, organisées. Partout, on commence à comprendre. Cette loi, pour parvenir à traquer les « pirates » sur Internet, donne tout pouvoir à une autorité, l’Hadopi. Aussi indépendante soit-elle, cet organe sera conduit à surveiller en permanence les connexions de tous les internautes de France. Il est vrai que les médias ont « omis » de l'expliquer aux citoyens. Heureusement, les associations comme La Quadrature du Net ou April s’en chargent.


D’autres encore tentent de se mobiliser et de fédérer autour de manifestations (notamment le 25 avril) ou lors de flash-mob (action visuelle rapide par rassemblement surprise), qui se poursuivrait une fois la surprise passée par un simple rassemblement statique sur le lieu d'action, avec tractages, effets visuels et, éventuellement, groupes de musique. Autant dire que cela risque de faire du bruit !


Si, du côté du gouvernement, tous les moyens sont bons pour protéger les intérêts économiques des « major companies », du côté des internautes, tous les moyens seront bons pour se faire entendre !


La France s'est toujours dit attachée aux droits de l'Homme et aux libertés publiques. Il est à prévoir qu’un bon nombre de citoyens ne laissera pas une poignée de ministres imposer cette loi. Prochain rendez-vous politique, le mercredi 29 avril. Préparons-nous. De leur côté, ils s’organisent déjà. 

Publié dans Social - société...

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