Une loi réactionnaire...

Publié le par NPA 06 Ouest

L’appel des 25 professeurs de médecine a souligné l’un des aspects du projet de loi : le danger d’une gestion d’entreprise de l’hôpital ne pratiquant plus que des actes « rentables ».

 


Nous sommes partie prenante du combat qu’ils mènent contre la volonté du projet de loi d’imposer les pleins pouvoirs d’un directeur (qui pourra désormais être un manager issu d’une entreprise privée, et non plus un fonctionnaire comme actuellement). Mais il ne s’agit là que d’un des aspects du projet global de privatisation qu’est la loi Bachelot. En même temps qu’elle privatise l’hôpital de « l’intérieur » la loi Bachelot organise sa privatisation « de l’extérieur » en réduisant la place du service public.


La création d'agences régionales de santé (ARS) va permettre de transférer les activités et les crédits de l'hôpital public vers des activités privées « remplissant des missions de service public ». : des « maisons médicales » (médecine libérale) vont « remplacer » les urgences des hôpitaux de proximité, les activités les plus lucratives (chirurgie) iront aux cliniques privées, et le secteur médicosocial associatif recevra, la phase « aiguë » passée, (et à bas prix) les patients de gériatrie et de psychiatrie.


Le regroupement en « communautés hospitalières de territoires » de tous les établissements publics d’un même « territoire de santé », va permettre d’accélérer les « fusions-absorptions » de petits établissements, la fermeture des services de chirurgie, des urgences et des maternités des hôpitaux de proximité, et de supprimer massivement des emplois dans tous les services.


L’enjeu de la mobilisation actuelle n’est donc pas de se limiter à quelques amendements limitant le pouvoir du directeur, mais d’obtenir le retrait de l’ensemble du projet. 

Publié dans Social - société...

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