Contre le G20, extraits articles de Nice Matin...

Publié le par NPA 06 Ouest

« Ils sont 20 à Cannes, nous, nous sommes des milliards ! » à Nice, ils ne seront sans doute cet après-midi qu’une dizaine de milliers à prôner l’indignation pacifique encadrés de très près...

 

Si no nos dejais soñar, no os dejaremos dormir ! » (« Si vous nous empêchez de rêver, nous vous empêcherons de dormir»). Sur le pavé niçois, à quelques kilomètres d'une Croisette déjà sanctuarisée de bleu à l'occasion du G20, c'est le slogan des indignés de la Puerta del Sol ou de la Plaza de Catalunya à Barcelone qui fleurit. Le gimmick des milliers de militants altermondialistes qui confluent vers la Côte d'Azur. Cet après-midi, c'est au cœur de Nice qu'ils défileront à partir de 15 heures. Sous très haute surveillance policière. Prétexte ou principe de précaution après les débordements qui émaillèrent le sommet européen de Nice en 2000 ou le sanglant G8 de Gênes 2001 ? La journée d'action d'aujourd'hui le dira. Quoi qu'il en soit, sur le parcours de ce contre-sommet, plus de 1 500 policiers, CRS et gendarmes seront mobilisés.

 
Parano sur la capitale de la Côte d'Azur ? Alors que la vie s'organise à l'est de Nice, dans les anciens abattoirs transformés en village altermondialiste, les acteurs de cette indignation planétaire regardent ce déploiement de force avec ironie. « Place Tahrir, c'est l'obstination pacifique de tout un peuple qui a eu raison de la tyrannie. Ceux qui voudraient nous diaboliser manipulent l'opinion. Ceux-là oublient qu'ils ne seront que 20 à Cannes, alors que nous sommes de milliards à ne plus supporter cette crise qui ôte sa dignité au peuple, tout en permettant aux spéculateurs de s'enrichir à en crever », s'enhardit David.

 

L'inconnue Black Bloc

 

Catalan, indigné mais fan du Barça, David fut l'un des piliers de l'occupation pacifique de la plaza de Catalunya. Comme plus de 200 indignés espagnols, il a fait la route pour être ici. Mais on est aussi venu d'Allemagne. Vingt bus affrétés un peu partout en France par la coalition anti-G20 arriveront sur la Côte ce matin. Une jeune étudiante genevoise, elle, a fait le chemin à vélo. Malgré la « fermeture » de la frontière franco-italienne, les renforts transalpins sont attendus.

 

Du coup, les anciens abattoirs se transforment, heure après heure, en une extravagante tour de Babel de l'indignation. Plutôt cool de prime abord. « On est allé faire du porte à porte auprès des commerçants pour les rassurer. Leur assurer aussi que contrairement aux conseils alarmistes qui leur ont été donnés, ils peuvent rester ouverts, raconte Franck Gaye, le porte-parole de la coalition. Figurez-vous qu'on a été très bien reçus. La tyrannie des banques les indigne tout autant que nous.»

 

Reste une question. Majeure. Combien seront-ils cet après-midi ? Franck Gaye table sur 8 à 10 000 manifestants. Rien à voir avec les quelque 70 000 qui avaient investi Nice lors du sommet européen. Mais qu'ils soient 8 000 ou 70 000, nul ne sait si l'aile minoritaire, clandestine mais radicale de l'altermondialisme, qui, à l'instar des Black Bloc, prône l'action directe, sera de la partie. Au risque d'en modifier la donne.

 

Lire le dossier complet ce mardi dans Nice-Matin ou sur le journal en ligne

Publié dans Social - société...

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