Fiat Pologne : révolte ouvrière !

Publié le par NPA 06 Ouest

« On parle même de 300 voitures endommagées ». Franciszek Gierot, dirigeant du syndicat Août 80, premier chez Fiat Auto Poland, commente le sabotage qui a eu lieu dans la nuit du 10 au 11 février. Les nouvelles Fiat 500, Abarth, Panda et Ford Ka sortaient avec les carrosseries abimées, les tapisseries déchirées, les câbles arrachés, etc.


Reçus la veille, les salaires de janvier ont été réduits d’un tiers, car Fiat applique le décompte des heures supplémentaires. Fin décembre, les travailleurs n’ont pas eu de prime, soit en tout près de 500 euros en moins.
Les syndicalistes soulignent que les salaires bas ont fait déborder le vase : depuis qu’Août 80 a bloqué en septembre la tentative patronale d’imposer la flexibilité du travail, les ouvriers sont harcelés, menacés de licenciement, insultés, transférés vers des postes de travail de plus en plus pénibles, le rythme infernal des chaînes de montage provoque l’irrégularité du travail, les syndicalistes se voient imposer la désaffiliation (Août 80 en a compté 200 !).

Lors du chômage technique de novembre, des congés sans solde ont été imposés sous la menace (1 500 salariés ont des CDD renouvelables chaque mois). « Fiat est un camp de travail », pouvait-on lire le 28 janvier sur les pancartes des ouvriers polonais de Fiat, qui se solidarisaient avec la grève générale des métallos italiens.


Août 80 revendique une augmentation de salaires de 215 euros pour tous.


Au lendemain du sabotage, les ouvriers ont interpellé les syndicalistes : « soit vous vous mettez d’accord pour 215 euros pour tous, soit vous dégagez ! » Août 80 a convoqué une intersyndicale. Il fait aussi le lien entre les travailleurs de Fiat et d’Opel, de Gliwice, où il a entamé un conflit salarial.


« Les travailleurs auront l’augmentation qu’ils seront capables d’arracher par leur lutte, ce ne sont pas les résultats économiques qui décident de nos salaires. Il faut que la direction voie que nous sommes prêts à aller jusqu’à la grève,

c’est la seule chance d’avoir des salaires dignes », explique Krzysztof Mordasiewicz d’Août 80.

À suivre…

Publié dans International...

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