La colère infuse… derniers échos de la lutte des Fralib.
Encore une nouvelle semaine de bataille pour les salariés de Fralib. Le mercredi 28 était rendue la décision du TGI de Marseille sur l’occupation de l’usine. Alors que tout le monde s’attendait à un jugement clair en faveur d’Unilever, le juge a admis qu’il s’agissait d’un mouvement social et ainsi que l’occupation était une méthode d’action des salariés. Sur le fond, l’occupation a bien évidemment été déclarée illégale, mais niveau sanctions : pas d’avis d’expulsion. Autrement dit, la mobilisation populaire qui se construit autour de l’usine a payé devant les tribunaux.
Vendredi 30, 18 heures, plus de 150 militants ont répondu à l’appel de l’ensemble de la gauche politique unie, du NPA jusqu’au PS, pour un rassemblement de solidarité en centre-ville de Marseille. L’appel, lancé trois jours plus tôt a permis de mettre une première fois en lumière l’unité politique autour des salariés, en préparation du meeting national du 18 octobre1.
Lundi 3 octobre était organisée par la fédération agroalimentaire de la CGT une manifestation nationale à Marseille pour l’emploi, les salaires, en solidarité avec les salariés. Sur la banderole de tête : « L’Éléphant vivra à Gémenos »… et derrière la banderole, plus de 700 salariés venus de toute la France et une centaine de militants marseillais. Après la mise en place d’une immense banderole sur Notre-Dame-de-la-Garde, pour rappeler que, comme la Bonne Mère, le thé l’Eléphant fait partie du patrimoine local, le cortège a parcouru la ville jusqu’au Vieux-Port. Une fois le siège du Medef repeint, les salariés ont lâché une centaine de ballons sur lesquels était accrochés les appels au boycott de Lipton.
Une semaine chargée donc, une de plus, qui ancre la lutte des Fralib au niveau local et national.
Une semaine de plus pour faire monter la pression face à Unilever qui veut délocaliser cette usine, pourtant largement bénéficiaire. Une semaine de plus pour laisser infuser la colère. Le 11 octobre, lors de la journée d’action interpro, et le 18, jour du meeting national, on peut vous l’assurer : les oreilles d’Unilever vont encore siffler.
1. Le collectif unitaire de solidarité regroupe le NPA, les Alternatifs, PG, PCF, GU, Rouges Vifs, Parti occitan, la Fase, PS, EÉ-Les Verts.