Occupy Wall Street...

Publié le par NPA 06 Ouest

«Nous sommes les 99 %. Nous sommes expulsés de nos maisons. Nous sommes contraints de choisir entre le loyer et la nourriture. On bafoue notre droit à des soins médicaux de qualité. Nous souffrons de la pollution environnementale. Quand nous travaillons, c’est pendant de longues heures, pour des salaires misérables et sans aucun droit. Nous n’avons rien alors que les 1 % restants prennent tout. Nous sommes les 99 % », proclament les participants au camp de tentes qui s’est installé depuis trois semaines près de Wall Street.

 

« Les banques ont été renflouées, nous avons été détroussés », « le capitalisme ne marche pas »... disent des banderoles installées par plusieurs centaines de jeunes inspirés par la révolution égyptienne ou le mouvement « Démocratie réelle maintenant » de la Puerta del Sol à Madrid. Le souffle de la révolte, le refus de payer les frais de leur crise se jouent des océans, ils étaient déjà là lors de la grève dans le Wisconsin l’hiver dernier, ils s’expriment aujourd’hui par la voix d’une fraction de la jeunesse qui refuse de se résigner.

 

« Occuper Wall Street » est devenu le mot d’ordre du mouvement et son nom. Il commence à s’étendre à travers les USA, Boston, Washington, San Francisco, Huston, Chicago... En fin de semaine dernière, 700 manifestants ont été brutalement interpellés par la police alors qu’ils bloquaient le pont de Brooklyn, suscitant de nombreux gestes de solidarité.

 

Le mouvement semble rencontrer une large sympathie. Cinq organisations syndicales de New York lui ont apporté leur soutien. Il se veut mouvement de la base, sans leader, décentralisé, pacifique, dénonce la collusion des banques, des politiciens républicains et démocrates, de la Fed et du FMI, veut en finir avec la tyrannie des financiers, exige la démocratie. Jusqu’où ira cette contestation, réussira-t-elle à se donner les moyens politiques de défendre les aspirations qu’elle porte, encouragera-t-elle les luttes des travailleurs, sera-t-elle une politisation capable de changer le rapport de forces ?

 

Quoi qu’il en soit, cette irruption de la révolte de la jeunesse au cœur de la Babel du capitalisme est le reflet du discrédit des classes dominantes, du mécontentement : « Rien ne va. Il faut tout changer ! »

 

Yvan Lemaitre.

Publié dans International...

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