Auraient-ils dû se pendre ?

Depuis plus de 20 jours, près de 30 postiers sont en lutte à Martigues contre une réorganisation anti-sociale de leur travail. Des mesures disciplinaires sans précédents ont été la seule et unique réponse de la direction de la Poste.

A ce jour, Sébastien, jeune père de 32 ans, entame son 23e jour de grève de la faim, dans l'indifférence générale. La grève de la faim est un suicide par voie lente. Aurait-il dû se pendre pour que l'ignominie de sa situation émeuve l'opinion publique. Aujourd'hui, la direction tente par tous les moyens de faire pression sur les grévistes. Heures supplémentaires impayées, licenciement sec, mise à pied, conseils de discipline sont les outils de la direction pour détruire un service public et abattre les agents qui tentent de le défendre.

Plus de 2 millions de français ont participé à la votation citoyenne pour la défense de la Poste. Sébastien devra-t-il mourir sur le parking d'un établissement public pour que l'on se pose la question des méthodes employées par la Poste envers ses salariés syndiqués ? La dénonciation publique, la médiatisation de leur lutte acharnée pour leurs droits les plus élémentaires doit-elle se faire une fois le cortège funéraire passé ?

Ce mercredi 4 novembre, sur le parking de la Poste de Ferrière à Martigues, les postiers organiseront une conférence de presse à 14h30.

Chacun d'entre eux portera en signe de solidarité une corde de pendu autour du cou.

Le NPA appelle l'ensemble des salariés, tous secteurs confondus, à adresser un geste fort en direction du gouvernement pour que cesse la gestion inhumaine des travailleurs en portant demain, toute la journée sur leur lieu de travail, un noeud de pendu, histoire de rappeler que, quelle qu'en soit la forme, un suicide au travail reste un drame qu'aucune excuse ou cellule psychologique ne pourra effacer, d'autant plus s'il est orchestré au nom du bien public.